de Christophe Pellet
L’Arche est éditeur et agent théâtral du texte représenté
Grand prix de littérature dramatique 2009
thomas blanguernon : Il ne faut pas que j’arrête de penser, pensais-je, c’est la seule chose qui me reste…
Thomas Blanguernon, un jeune auteur, doit tenir une conférence sur la scène d’un théâtre.
Avant quʼelle ne débute, il regrette dʼavoir accepté cette compromission : une erreur fatale qui sera le point de départ dʼun monologue puissant et engagé.
Christophe Pellet nous livre les pensées intérieures d’un artiste qui prend distance avec le système dans lequel il évolue : système dʼautant plus pervers quʼil broie, selon lui, les êtres mêmes qui le constituent. Comme dans la plupart de ses textes, Pellet nous donne à voir et surtout à entendre la détresse sensible d’un homme qui se sent exclu, en marge d’un monde dont il saisit trop bien les rouages de sa mécanique. Avec une ironie mordante, qui n’est pas sans rappeler les procédés littéraires de Thomas Bernhard, il dresse le portrait d’une petite société hiérarchisée qui défaille.
En écrivant La conférence – qui a reçu en 2009 le Grand prix de littérature dramatique – Christophe Pellet nous offre la possibilité de réfléchir sur un système que nous savons désormais fragile et précaire : celui du théâtre public dit subventionné. Mais cette œuvre ne s’adresse pas uniquement à nous, gens de théâtre qui savons combien sont intrinsèquement liés le pouvoir politique et les conditions de la création artistique contemporaine, puisqu’elle dénonce surtout l’organisation d’un petit monde qui se suffit à lui-même.
Au-delà de cette situation théâtrale, ce sont les échos de cette conférence avec le monde de lʼentreprise moderne qui résonnent : comment un individu peut-il encore sʼépanouir dans un système dont il nʼest considéré que comme lʼun des rouages ? Quelles vexations doit-il subir et quels compromis est-il prêt à accepter sans se sentir corrompu dans tout son être ?
Sur le plateau nu du théâtre, nous suivons le cheminement d’un être aux prises avec les spectres vivants et morts qui hantent sa réalité d’homme et d’artiste.
Juillet 2012
ÉQUIPE ARTISTIQUE
mise en scène
collaboration artistique Johanna Silberstein
scénographie Gaspard Pinta
costumes Isabelle Deffin
lumières Manuel Desfeux
espace sonore Mathilde Billaud
régie son Alban Guillemot
régie générale et lumières Gabriel Galenne
DISTRIBUTION
thomas blanguernon Philippe Canales
PRODUCTION
Cie du VEILLEUR, associée à la Maison du Comédien Maria Casarès soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication dans le cadre d’un compagnonnage avec Christophe Pellet.
Coproduction Théâtre de Thouars, Scène Conventionnée.
Soutien Région Poitou-Charentes.
La pièce a été créée au cours des 11èmes rencontres d’été de la Maison du Comédien Maria Casarès à Alloue les 2 et 4 juillet 2010 puis reprise au Théâtre de Thouars les 18 et 19 novembre 2010.
SAISON 2014-2015
» Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne, le 14 décembre 2014
SAISON 2013-2014
» Théâtre Paris-Villette, le 19 décembre 2013
» Phénix, Scène nationale de Valenciennes, le 12 mars 2014
SAISON 2012-2013
» La Coupe d’Or, Scène conventionnée de Rochefort, le 23 mai 2013
SAISON 2011-2012
» Fabrique MC11, Montreuil, les 22 et 23 octobre 2011
» Maison des 3 Quartiers, Poitiers, 2 et 3 février 2012
» La Manufacture, Collectif contemporain au Festival Off d’Avignon, du 7 au 27 juillet 2012
SAISON 2010-2011
» Théâtre de Thouars, scène conventionnée - Les 18 et 19 novembre 2010
SAISON 2009-2010
» La Maison du comédien Maria Casarès, Alloue, du 2 au 7 juillet 2010
VIDÉO
reportage france 3
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